Le Centre Dooplé : Une longue expérience dans l’organisation d’expositions sur l’art africain
Du verbe à la danse : Balade poétique avec L. S. Senghor
Exposition en préparation.
L'exposition met en regard la danse africaine avec l’œuvre de Léopold Sédar Senghor, ancien président du Sénégal, poète et académicien. Elle confronte la modernité des Arts africains à l’universalité de ce monument de la francophonie. La danse et les textes de L. S. Senghor se rencontrent et se révèlent mutuellement. Ainsi, les mots se dansent et la danse s’écrit, se dit, se chante. Il s’agit autant d’une balade, aux quatre coins du continent, que d'une ballade, un hymne à la culture et aux Arts africains, révélés par le génie senghorien.
De la danse à la sculpture : un autre regard sur l’esthétique africaine
Exposition à géométrie variable, présentée dans plus de 15 pays d’Europe et d’Afrique, entre 1992 et 2004. Exposition également présentée en 2022 (à la galerie Mona Lisa, Paris), enrichie de nouvelles photographies.
Cette exposition, issue des travaux d’Alphonse Tierou, propose une vision dynamique, artistique et scientifique, de la sculpture africaine.
Des recherches approfondies, menées sur tout le continent africain, ont ainsi permis de retrouver le lien intrinsèque, bien souvent oublié, qui relie la danse et la sculpture africaines. Ainsi, la statuaire naît du rythme. Et elle donne aussi naissance au rythme, puisqu’elle sert de support pédagogique aux danseurs.
La posture en Dooplé, mouvement de base de la danse africaine, commun à toutes les cultures du continent, s'inspire du mouvement de va-et-vient dessiné par le pilon broyant les aliments dans le mortier. La position semi-fléchie de très nombreuses figurations africaines évoque ce mouvement, de même que les motifs en zigzag.
« De la danse à la sculpture »… s'appuie sur la confrontation entre des œuvres sculptées et des photographies commentées de danseurs, traditionnels et contemporains.
Novatrice, cette exposition a connu un succès retentissant. Accueillie dans plus de 15 villes européennes et africaines, elle fut notamment présentée, en 2000, par le Musée de l’Homme (Paris, France), qui l’a enrichie de ses propres collections.
Masques d’Afrique
1986, Nîmes.
Masques de Côte d’Ivoire, du Nigeria ou du Gabon, faits de bois polychrome, de perles de verre, de clochettes en laiton, de rehauts d’argile blanche…
C’est à ces énumérations descriptives que, malheureusement, se limitent la plupart des musées de ce monde quand il s’agit de présenter l’art africain. En vue de dépasser ce constat, Alphonse Tierou décide d’organiser l’exposition « Masques d’Afrique » en 1986. Elle a lieu dans la chapelle des Jésuites de Nîmes (Gard, France) et présente plus d’une trentaine de pièces rares, issues, pour la plupart, de collections privées.
« Masques d’Afrique » dévoile le sens et l’essence des Masques… car, d'après la culture africaine, ces pièces sculptées (visages de Masques) n'ont plus de sens si elles perdent leurs attributs (jupe de raphia, chapeau, bâton sculpté, etc.) et, surtout, la femme ou l’homme qui les porte.
L’Homme meurt, mais le Masque est éternel. Partant de cette vérité, « Masques d’Afrique » révèle la vocation spirituelle des Masques, qui s'ajoute à leur dimension esthétique. Certaines pièces exposées ont d’ailleurs inspiré les plus grands peintres cubistes, tel Picasso.
Présidée par Léopold Sédar Senghor, académicien et ancien président du Sénégal, l’exposition a notamment bénéficié du soutien actif de la Ville de Nîmes et de la revue Arts d’Afrique noire.